La Roche druidique

Au Nord-Est de Tence, à quelques deux kilomètres de la charmante cité qui repose en son nid de verdure, est une butte qui s’élève à 945 mètre d’altitude, soit environ à 110 mètres au-dessus de la plaine tençoise. Tout autour, des maisons qui constituent le village de Crouzilhac. Crouzilhac, un nom qui parle, car si l’on si réfère aux racines celtes qui nous sont connues, il signifie la maison de la butte.
De là-haut on a une vue splendide sur les environs. Mais si quelquefois certains la gravissent, ce n’est point tant pour y admirer un lever ou un coucher de soleil que pour une vieille tradition venue jusqu’à nous du fond des siècles, et solidement assise, comme nous allons le voir.

Crouzilhac : la pierre druidique

Crouzilhac a sa pierre druidique, disent les habitants. Le terme de « druidique » englobe dans l’esprit populaire, tout ce qui a précédé chez nous le christianisme.
Et d’abord, qu‘est ce qu actuellement cette pierre ? Simplement un bloc de roche qui se surélève du côté Sud, comme l’arrière d’un autel. Cet autel semble avoir été fendu comme par un coup de tonnerre. Sur l’autel, un bassin à quatre fentes d’écoulement ; près de lui, deux autres bassinets de même conformation. A gauche et à droite, côté ouest et côté est –ceci est à retenir- deux creux faits de main d’homme. Celui de l’ouest est ébréché. Sur le sommet il y en a au moins trois. Au milieu de la pierre, un svastika nettement tracé.
Pourquoi tout cela ?
Nous sommes ici certainement en présence d’un reste d’autel druidique, établi en plein bois. Là eurent lieu des sacrifices, à peu près sûrement des sacrifices humains. Devant cet « autel »,sur la petite esplanade aujourd’hui plantée de pins, il y a vingt ou trente siècles, nos ancêtres celtes offrirent leurs hommages à la divinité.